Ma sœur d’accueil, Kadiatou, fréquente un lysée privé. J'ai toutefois appris que malgré que la ligne entre privé et public ici reste énorme comme au Québec l'écart entre le privé Malien et le public québécois est à des milles de distance. Premier point, ma sœur ma apprit qu'elle était dans une classe de 60 élèves. Oui oui.... 60 élèves! Nous ont chialent lorsqu'on a des classes de 30 élèves. Imaginez 60 élèves!!!! J'ai plusieurs amis qui sont enseignants et j'ai eu la chance moi même de faire de la suppléance à quelques reprises et à 30 élèves déjà je trouve ça beaucoup. Car le ¾ du temps au primaire on fait de la gestion de classe.... soit de la discipline et ça ne semble pas être très différent au secondaire! Alors imaginer dans une classe de 60 élèves! Y'a de quoi virer fou! Je ne m'imagine même pas comme suppléant dans ce genre de classe. Excellente raison pour changer de métier qu'après une seule journée de travail! Surtout qu'au Mali les enseignants sont très très mal payés. Environ 25 000CFA moi soit 50$ can par mois!!
Kadiatou ma apprit hier soir qu'elle devait copier une phrase 2 400 fois, je répète... 2 400 fois!!! oui oui.... elle est en secondaire 5, et elle doit faire de la copie! Pas 100 fois, 2 400 fois! Vous vous dites surement elle a tué son prof, la envoyer promener ... si c'était le cas ce serait peu être un peu justifier mais ce n'est vraiment pas le cas! Elle n'a faite qu'une petite erreur de conjugaison alors qu'elle était au tableau! Es-ce moi ou le prof est vraiment fou!?!! Je lâcherai toute suite l'école si on me connait 2 400 lignes de copie parce que j'aurai fait une faute d'orthographe au tableau. Je n'en reviens tout simplement pas encore!
De plus en parlant avec mon grand frère d’accueil avec qui j’ai des discussions plus que génial ces derniers temps, j’ai appris qu’au Mali si un jeune coule 2 fois dans un cycle il est sorti du système scolaire! À 60 élèves par classe, mettons que l’attention que doit donner un prof individuellement à chaque élève doit se résumé au « Bonjour ».
1 commentaire:
D'un sens, 30 ou 60 élèves, c'est rendu du pareil au même. Les élèves savent que s'ils coulent -- ils sont sortis du système. Cela devrait être suffisant pour les motiver à y mettre un effort. On garde les motivés devant et les non-motivé derrière.
Ici au Québec, cela diffère puisque si on coule... on passe pareil. Si on coule 2 fois, on fait des cours d'été, ou bien on modifie les notes pour pas démotiver les élèves. Si on coule vraiment trop et qu'on a envie de décrocher, on propose des DEPs ou l'école des adultes ou on traite les adultes en enfants. Bref, il n'y a aucune véritable menace pour les jeunes qui ne mettent pas l'effort.
C'est une grande différence, car enseigner à 30 ou 60 ou 3000 élèves motivés, c'est plus facile qu'à 10 élèves non-motivés, qui n'ont nullement crainte des conséquences d'un manque d'effort.
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